Ça y est, le couperet est tombé ! Les championnats de France servant de support aux sélections nationales sont terminés. Ces fameuses piges (dans le jargon kayakiste) où chaque athlète, désireux de représenter la France lors des différentes échéances internationales (Chts d’Europe, Coupes du Monde et Chts du Monde), met en jeu sa saison sur quelques courses, ont livrées leur verdict. Comme le titre de l’article le laisse penser, je ne vais pas entretenir le suspense à l’instar de Martin qui a donc été sacré, avant l’heure, champion de France Elite en canoë monoplace.
Retour sur deux semaines de compétition intense.
Comme l’an passé, les championnats de France Élite se sont déroulés sur deux semaines et deux sites : deux courses à Seu d’Urgell (Espagne) et deux autres courses à Pau. Un total de quatre courses courues sur le format demi-finale puis finales. A la fin, les trois meilleures performances de chaque athlète sont gardées pour établir le classement général.
Petit détail cette saison qui n’en est pas vraiment un : Denis Gargaud est pré-sélectionné laissant seulement 2 billets pour les canoës monoplaces. De quoi ajouter un peu de piment à ces piges qui n’en manquent pas…
La première semaine espagnole s’est très bien déroulée pour Martin (canoë monoplace) qui a survolé la première course en s’imposant en demi-finale puis en finale avec une confortable avance de plus de deux secondes. Lors de la seconde course, bien qu’assez éloignée de son aisance habituelle, il atout de même prit la 4ème place virant en seconde au général à la mi-temps. Ludovic à eu un peu plus de mal pour produire sa navigation et a dû se contenter des 29ème et 16ème places.
En ballotage favorable à l’issue de cette première semaine, le plus dur restait à faire pour Martin. L’expérience traumatisante de l’année précédente aurait put laisser des traces, mais elle a été source d’inspiration et de travail. Martin s’offre une nouvelle fois le luxe de gagner la demi-finale et la finale lors de la troisième course et s’adjuge le titre et la sélection sans avoir besoin de courir la quatrième et dernière course.
Sa non-sélection en 2018 était peut-être un mal pour un bien. Les échecs nous construisent : ils nous permettent d’accomplir ce qu’on n’a pas réussi précédemment. Ils font partie de la vie des athlètes et sont indéniablement des étapes vers le succès. Le travail méticuleux réalisé par Martin continu de payer, après sa victoire sur le British Open en octobre dernier et son podium lors de l’Australian Open, il survole ces sélections nationales. Martin pourra donc défendre les couleurs de la France lors des championnats d’Europe et du monde mais surtout il pourra surtout se battre pour obtenir sa sélection pour les JO de 2020. En effet, le mode de sélection olympique pour Tokyo 2020 sera bien différent de ce que l’on a connu lors des précédentes olympiades. Le seul ticket disponible par catégorie se jouera lors de la saison internationale 2019 sur 4 compétitions de référence : les coupes du Monde de Londres, de Bratislava et de Prague ainsi que les championnats du Monde à Seu d’Urgell. Si le niveau de résultat est suffisant, la direction technique nationale sélectionnera l’athlète le plus performant lors de ces échéances. A priori, les sportifs que l’on retrouvera lors des jeux olympiques font déjà partie de l’équipe de France senior de cette année.
Ludovic, un peu en retrait lors de ces championnats, a été crédité de cinquante secondes de pénalité pour un mauvais franchissement à la course 3 (32ème) et s’est classé 12ème de la 4ème course. Il a finit 23ème au classement général.